Katherine Mansfield
Nous pouvons maintenant considérer la poésie de Mansfield selonce
qu’elle tendait elle-mêmeà en penser – sans prétentions, souvent
légère, permettant relativement d’explorer de temps en temps en étant
publiée des effets hérités et des styles dérivés, mais capable également
de tours d’une inventivité surprenante et d’intensité. Ou nous pouvons
la lire aussi pour ses vives facettes biographiques, la prompte clarté
de son attention lorsqu’elle essaie
de saisir les aspects du souvenir et de l’observation de soi.
Vincent O’Sullivan
La lumière emplit la chambre de nuit. Comme un enfant qui a
sommeil, elle ôta furtivement sa robe et puis, subitement, se retourna
vers moi et passa ses bras autour de mon cou. Voici que chacun des
oiseaux dans la frise qui enflait se mit à chanter.
Voici que chaque
rose sur le papier déchiré bourgeonna et se mit à fleurir. Oui, même la
vigne verte sur les rideaux du lit se lia en étranges chapelets et
guirlandes, se nouant autour de nous en un entrelacs de feuilles, nous
agrippant par un millier de vrilles tenaces.
Et la jeunesse n’était pas morte.
Traduction et présentation Anne Mounic
204 pages 20€
ISBN : 978-2-9561735-9-5